Paris en Eiffel
pampilles en rituel
théâtre en ciel
Musée Guimet (expo photos en noir et blanc)
Nébuleuse brume
sommet encapuchonné
squelette de pin
Gris blanc gris fumé
écharpe de nuages
entrelacs figés
Paris en Eiffel
pampilles en rituel
théâtre en ciel
Musée Guimet (expo photos en noir et blanc)
Nébuleuse brume
sommet encapuchonné
squelette de pin
Gris blanc gris fumé
écharpe de nuages
entrelacs figés
Bai yao yin zhen (thé blanc)
Aiguilles d’argent
fines feuilles de bourgeons blancs
pivoine éclose
Anji bai cha (thé vert)
Toniques feuilles
fraiches pousses théines
Eveil en bouche
Long jing n°1 (thé vert)
Puissante fraîcheur
feuilles plates allongées
Elégant Long jing
Long jing quing ming (thé vert)
Verte infusion
Eveille nos papilles
châtaigne grillée
If the doors of perception were cleansed every thing would appear to man as it is, infinite
William Blake
Etty Hillesum utilise à plusieurs reprises dans son journal, l’image du puits obstrué au plus profond de nous. Les gravats, les débris, de lourdes pierres, nous empêchent d’accéder à nos sources profondes, aux ressources intérieures de notre être qui constituent pourtant le meilleur de nous-mêmes, cette part manquante à la plupart des hommes, qu’elle appelle Dieu, à cette force toute d’intériorité salutaire qui peut nous faire apprécier la vie, l’existence, la naitre, celle de nos frères humains, à et celle de toute chose, nous permettre de tout résoudre et d’accéder à la plénitude dans une joie éternelle.
Mais pour atteindre cette source perdue, un sacré travail de nettoyage interne s’avère nécessaire. Il faut creuser en soi, profondément et inlassablement, dégager tout l’inutile et le nuisible accumulé, toutes ces incompréhensions, tous ces ressentiments, ces mauvaises expériences, ces peurs et ces lâchetés, jetés au puits de l’inconscience par-dessus notre enfance perdue, et nous n’avons guère envie d’aller faire un tri sélectif dans cette vaste poubelle intérieure sur laquelle le couvercle est mis.
Nous préférons ne voir le monde qu’à travers l’écran du social fourni par notre environnement. Un écran qui nous cache la singularité profonde de notre secrète voie intime et nous fait vouloir être le plus qu’il se peut normal, c’est-à-dire dans la norme imposée par l’environnement du lieu et du moment.
Etty connaissait-elle William Blake et cette citation? Si les portes de la perception étaient nettoyées toute chose apparaitrait à l’homme comme elle est, infinie. Je pense que oui. Mais je pense que son point de vue se distancie de Blake.
N’oublions pas que ce dernier, bien que mystique, avait une vison bien noire et passablement inquiétante. Il inspira Aldous Huxley dans ses expériences sensorielles, avec des hallucinogènes, et son livre si particuliers intitulé précisément : les portes de la perception.
Il inspira également le nom des Doors, à l’ange noir Jim Morisson, mort d’overdose d’alcool et drogues. Le nettoyage chimique de nos perceptions sensorielles n’a rien d’inoffensif pour le corps, et ce n’est pas tout à fait de cela que nous entretient Etty dans l’expérience de son journal, en ces années 1941-1942. Pas tout à fait mais un peu tout de même, car il faut en passer par les sens. Se rendre neuf à l’expérience, retrouver les impressions premières et intenses de l’enfant non formaté, non limité, curieux de tout, s’émerveillant du contact avec l’infini donné par une étoile, ou la branche d’un marronnier ou le corps d’une ou deux personnes aimées..
L’adulte ne peut retrouver que par l’amour, ou la culture, la fréquentation des artistes, ce sentiment de l’hors du temps, et de l’incommensurable beauté, et de la joie. Mais l’alcool n’est pas un bon choix et les stupéfiants n’y suffiraient pas. Tout est à l’intérieur de soi.
S’agenouiller, la tête dans les mains, sur un tapis en salle de bain. Se rassembler, se concentrer, retrouver le silence à l’intérieur de soi.
Puis retrouver les autres avec la force en soi d’éprouver chaque jour chaque heure, la vie belle et pleine de sens et n’avoir que curiosité aimante à l’égard de chacun.
Ne pas souffrir dans les souffrances du corps ou des autres et préserver la joie en soi.
Accueillir le deuil et la mort sans que la tristesse foudroie
Parvenir même à se dire en pensant au SS qui bientôt la piétinera, et l’écrasera sous sa botte : Toi mon gars, tu as un problème. Et que puis-je donc faire pour toi ?
Atteindre cet état d’esprit, d’âme et de corps, non cela ne va pas de soi, et ne se fait pas en un jour, pour Etty, ce fut quelques mois.
La vie d’abord vint par saccade, puis en un flot puis en un fleuve, avec l’écriture du livre, qu’elle nous laissa.
27 avril 17H30
Expérience effervescente
Le ressenti du verre,
du cachet et de l’eau
le tout film en vidéo
Le cachet se dissout dès contact avec l’eau
Des bulles se génèrent
La transparence s’agite et s’offusque
La blancheur de l’objet mobile
Se disloque
Et la matière dure
Se transforme en un air
Libéré
Avide de surface
Les chapelets vont droit comme un bombardement
En espace inversé
OA? tout est remontant
Le gaz s’enfuit rapide
S’échappant vers le haut
Il se jette hors de l’eau
Répondant à l’appel de l’air
Qui semble solidaire
Et presque s’écrier:
Libérez! Libérez!
nos camarades bulles
Emprisonnées dans l’eau!
On peut s’interroger
Sur les gaz mouvants
S’agitant dans le verre
Est-ce l’eau elle-même
Qui se va transformant
Ou la matière blanche allant disparaissant
Qui se métamorphose?
En tout cas le cachet
En décroissant
Devient croissant
Qui danse et qui s’élève
Pour flotter en surface avant de s’effacer
Dans la mousse et l’écume
A ce moment le verre
N’est plus qu’un réservoir à bulles
Qui vont se résorbant
Très vite l’eau se calme
Et le long des parois se collent mille perles
D’autres montent du fond
Et l’eau se croit champagne
Peu à peu tout s’apaise
Et vont diminuant et se ralentissant
Les remontées de l’air
Non plus des encordées
Mais des individuelles
Avec le temps l’eau devient plate
Un peu opaque
Encore quelques mouvement
Puis le néant
Avec le temps va tout s’en va
Après la vidéo
Il faudra vider l’eau.
L’eau sur la page
En dilution
Et le pigment de la peinture
Apparitions
Puis le séchage
Un paysage
Une aquarelle
Un fondu de couleurs en brume
Une vapeur en un feuillage
Une rive ou le regard nage
Un monde flottant de lumière
La vague ou le rameur se perd
L’écume lancée comme neige
Des estampes ou bien des toiles
Impressionnantes comme voiles
Nous emportent dans un ailleurs
Pas loin d’ici dans la vraie vie.
Hors du temps décompté
Loin du temps marchand’
Comme en la plage d’or
Ou l’on peut s’allonger
Observer les nuages
Enlevés dans le bleu
Et se laisser rêver
Au chant de l’océan
Il pleut sans cesse sur Brest, dit la chanson de Barbara, mais ce n’est pas une pluie d’or; une pluie d’acier, de feu, de sang. Une pluie de bombardement ou simplement de mauvais temps.
La pluie d’or fut pour Danaé. Je pense au tableau de Rembrandt. A Mais revenons au mythe antique. Acrisios roi d’Argos reçut prédiction d’un devin que son petit fils le tuerait. Il enferme alors son enfant, sa fille unique Danaé, dans une tour inaccessible.
Mais Zeus s’éprend de Danaé, et rien ne lui est impossible, il entre pour la visiter sous la forme d’une pluie d’or, et la féconde d’un enfant, un fils que l’on nomme Persée. Le roi d’Argos est dépité, mais ne veut pourtant pas tuer sa descendance.
Acrisios enferme sa fille et son petit fils en un coffre, qu’il fait jeter à la dérive, dans les flots tumultueux d’un fleuve. Tous deux bien-sûr s’en sortiront.
Persée deviendra un héros, coupant la tête de Méduse. Il délivre aussi Andromède, des griffes d’un dragon pervers. Plus tard en athlète émérite il participe à de grands jeux, et lance par erreur son javelot bien trop loin au-delà des herbes du stade pour atteindre dans les gradins le torse d’un roi visiteur. Celui d’Acrisios son grand père.
On n’échappe pas au destin.
Danaé fut peinte souvent sous la pluie d’or des plus grands maîtres, par le Corrège et par Titien, par le Tintoret et bien d’autres, mais je la préfère par Rembrandt. Ou par Klimt en un autre genre.
Pour commencer avec Rembrandt. On peut voir ce tableau de grande taille, dans le musée de l’Ermitage, en Russie, Saint Pétersbourg.
L’œuvre, commencée en 1636 eut pour modèle le corps dénudé de la femme tant aimée de l’artiste, Saskia, la bien en chair. Mais le tableau, repris en 1643, après la mort de celle-ci en change le visage au profit de celui de Geertje Dircx, alors maîtresse du peintre. Et les pièces d’or qui tombaient en pluie fine sur la chair nue, sont effacées par la lumière.
En 1985, un quinze juin, un lituanien un peu atteint, attaque au couteau, à l’acide, une grande part de la toile, était-ce l’esprit de Saskia qui revenait vandaliser ce tableau qui la trahissait?
Au bout de douze années de restauration, on réexposa le tableau. Je l’ai vu face à face, le corps irradie l’or.
La Danaé de Klimt, peinte en 1907 a forme de fétus, femme en chien de fusil, enroulée comme en œuf, enveloppée de voiles, érotisme torride à chevelure rousse ; l’or roule et coule entre les cuisses grasses, en flot tumultueux, le visage en orgasme.
Assise dans l”angle sombre de la piA?ce,
La vieille assoupie marmonne,
Les mains repliées sur son tablier.
Par la fenêtre entre- baillée,
L’air frais du matin et le chant de la grive
Invitent à la danse. Et la branche du seringa
Exhale une fragrance enivrante.
Bruit de l’eau sans discontinuité. Jaillissement et vrombissement perpétuels. Du feu, a jailli l’eau. Du sombre, jaillit l’argent. Le vert et le roux des arbres au printemps adoucissent la dureté du noir et du blanc. Les réseaux des branches d’arbres, le tacheté des feuilles, toute cette masse végétale complexe s’oppose aux lignes sévères de l’eau et du basalte.
Le ciel est nuageux. Sur les versants de la montagne, le soleil se déplace par taches. Il navigue, remonte, épouse les courbes, révèle les nuances. L’homme se nourrit de cette nature volcanique ou l’abondance de l’eau et du végétal le surprend chaque jour. Son regard se pose sur une carte postale punaisée sur le mur ou est inscrite une maxime :
Au bout de la pluie, il y a la mer.
Jusqu’à présent, il n’y avait guère prêté attention, encore sous le choc des événements. Six mois auparavant, en été 1992, il avait emménagé dans cette ferme cévenole. Il fuyait Béchar, chassé par la terreur qui minait l’Algérie. Des amis français l’avaient aidé, lui avait prêté leur résidence de vacances. Aussitôt, il avait été séduit par ce territoire cévenol. Ce qui l’avait envoûté, c’était la pluie, une pluie qui certains jours ne cessait pas. Des rideaux d’eau, des flots d’eau se déversaient du ciel opaque. Le précieux liquide tombait avec régularité, constance, détermination, sur le toit, dans la cour : une vraie bénédiction. Il aimait entendre le bruit soyeux des averses, le clapotis des rigoles, le goutte à goutte des chenaux. Un apaisement venu du plus profond de son inconscient le submergeait. Il se noyait dans le sommeil. Cette pluie chassait la peur qui l’avait rongée dans sa bourgade aux confins du désert. Lui, le laïc, incapable d’hypocrisie, avait été épié, harcelé, détruit, nié car il se dérobait à toute pratique musulmane, refusait de se soumettre aux règles collectives. Rejeté, incompris, menacé, il avait été contraint à l’isolement. Il s’était cloitré. La chaleur et la sécheresse en devenaient encore plus insupportables. Béchar était un four dés le mois d’ avril. Des nuages de sable desséchants se levaient. Toute végétation était condamnée et l’avenir était désespérant.
Et ici, l’humidité, le silence, l’absence de contrA?le social le revivifiaient. Il dormait, dormait, nourri par le chant de la pluie. Peu à peu, rassuré et régénéré, il était sorti de sa tanière. Les arbres, nourris d’eau, explosaient de verdure, les sous-bois exhalaient une odeur forte de mousse, de champignons, de feuilles en décomposition qu’il n’avait jamais respirée. Un jour, lors d’une promenade, il fut alerté par un bruit sourd, puissant. Plus il s’approchait, plus le grondement enflait, prenait de la puissance. Il était fasciné. Il s’enfonéa plus avant au coeur de la montagne sombre, hérissée de rochers noirs en forme d’orgues. Et il la vit ! Une cascade blanche prodigieuse, flot argenté et impétueux sur un écrin de basalte. L’ancien volcan avait engendré une source tumultueuse.
Songeur et bouleversé, il pensa à l’inscription sur la carte postale : Au bout de la pluie, il y a la mer.
Alors, il comprit le sens de cette phr’se énigmatique : il avait envie de suivre ce jaillissement, ce torrent, cette rivière, ce fleuve, il avait envie d’aboutir à la mer. Quitter la ligne de partage des eaux, choisir le bon versant, rejoindre la Méditerranée, le soleil, la sécheresse, sa terre, son désert.
.
L’eau se souvient du “temps d’avant”. Elle courait libre dans le lac d’Issarlès. Nul réseau hydraulique ne bridait son cours, nul turbine n’exploitait sa force. Elle courait libre dans la vallée du Rhône et de la Saône qu’elle inondait de ses flots boueux selon son bon vouloir.
Elle courait libre dans la vallée du Nil ou le barrage d’Assouan ne limitait pas ses crues.
Nul ne l’avait forcée à entailler des continents à Panama ou à Suez.
Elle n’était pas encore emprisonnée entre les remparts de La Rochelle, ou dans le port de containers de Singapour.
Gelée, elle n’était pas fendue, écartelée par les brise-glace d’Hurtigruten.
Neige, elle n’était pas foulée, écrasée par les dameuses d’Avoriaz.
Fougueuse, ses vagues n’étaient pas sillonnées, fendues par les surfeurs de San Diego.
Enfouie aux tréfonds de la terre, eau fossile des profondeurs des déserts d’Arabie et d’Israel, elle n’était pas au service d’agriculture futuriste.
L’eau avait gardé le souvenir de l’époque ou elle était source de vie et de mort, fantasque, imprévisible, nourricière ou terrifiante. C’est elle qui régnait sur la terre pour le pire et le meilleur. Elle pouvait vivre à son gré. Elle pouvait stagner, empuantir, infester un territoire, Etre sable mouvant, impétueuse et dévastatrice, se faire rare, assécher, détruire, noyer, contaminer, exterminer.
Dans son sein, proliféraient batraciens, bacilles, mammifères, crustacés, anguilles, monstres sous marins, sans nom, ni classification, ni étiquette. Nul ne les préservait ni ne les filmait.
Mais personne n’a la trace de ces temps immémoriaux. Seule l’eau s’en souvient.
Agrippé à ma caméra, assis sur le bord du verre, je suis prêt à plonger. Deux énormes doigts surgissent derrière moi et s’approchent précautionneusement de l’eau. Ils tiennent une large soucoupe blanche et poreuse. Je zoome: des grains apparaissent sur la surface du solide.
La soucoupe est lâchée dans l’eau. Aussitôt, je plonge à ses cotés et suis prise dans un tourbillon effervescent que je filme comme je peux. Une odeur acide me fait suffoquer. Les bulles éclatent sur ma peau, se répercutent sur la paroi du verre. Surtout, continuer à filmer! Le spectacle est fascinant et l’éclosion des bulles interminable. Je filme leur geyser argent. Le cachet se pose enfin au fond du verre et j’ai l’impression qu’il m’appelle. Ensemble nous entamons une sorte de danse à deux pas. Filmer devient très difficile car je me sens envahi d’une fièvre hypnotique. Je résiste au désir de partager sa valse et me concentre sur le tournage en pensant à ma prochaine expo. Je tiens un scoop! Je tiens un scoop!
Puis ma partenaire se transforme peu à peu. Elle perd de sa rondeur, se creuse et bientôt devient un croissant de lune. Et moi, pauvre Pierrot, je sens que la fin du rève approche : les bulles diminuent en taille et en vitalité. Très lentement l’aspirine, ou plutA?t son ombre , remonte à la surface. Je filme cette ascension, à contre jour, avec nostalgie. Puis, tout se calme Seuls vestiges de ce happening insensé, des petits points blancs qui flottent dans l’eau et qui s’accrochent désespérément à la paroi du verre.
De rares bulles encore actives éclatent mollement: c’est la fin de la danse.
Hébété, saoul, trempé, je remonte à la surface serrant contre moi, comme un trésor, ma caméra humide.
Triptyque : eaux rares, abondantes
1983. Paris
Un jour, au palais de la Découverte, j’ai assisté à une expérience de Physique avec mes élèves de sixième. Dans un laboratoire ancien et majestueux, deux professeurs ont manipulé des instruments scientifiques mystérieux : cornues, pipettes, bec bunsen. Ils nous ont expliqué qu’ils allaient réaliser la réunion de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène.
Je me souviens de la formation d’une grosse bulle d’air, d’une détonation et de la naissance d’une goutte d’eau. Et nous avons eu la sensation d’assister à la création du monde.
1973. Sahara. Hassi Messaoud- Djanet.
L’eau était comptée. Trois jours de piste en autonomie complète. Les véhicules traversaient les ergs, les regs, les hamadas : espace minéral à l’infini, sable, roches, roses des sables, cailloux noirs et tranchants. Quelques rares arbres épineux à l’ombre légère, quelques fleurs éclatantes au ras du sol, végétation inconnue et résistante qui puisait au cœur du sol l’eau de pluie tombée deux ou trois ans auparavant. Dormir sous les étoiles. Splendeur du ciel étoilé qui écrase de son scintillement. L’envie folle de me purifier, d’être la poussière de ma peau. Un demi- litre de l’eau si précieuse prélevée sur nos réserves me lava et me tonifia.
1993. Indonésie .
L’eau abondante, les trombes de pluies chaudes, renouvelées jour après jour. La touffeur tropicale. Bambous, cocotiers, frangipaniers, banians jaillissent et s’élèvent chaque jour. Le soleil, l’eau, la terre volcanique s’unissent, mêlent leurs énergies, créent en profusion, sans interruption ces arbres démesurées, chargés en chlorophylle. Pas de répit, pas de morte saison. La vie végétale, encore et encore jusqu’à saturation.