La cabane au fond du jardin

Le jardinier a rangé ses tomates, le ciel a rangé ses couleurs, le bleu et le vert en rougissent. Exsangues, les feuilles revêtent les arbres de robes pourpres. Au fond du jardin, A l’abri d’un grand chêne, une cabane faite d’écoins de sapin disjoints attire l’attention de Jeanne-Marie venue passer quelques jours dans une propriété reculée au bord de l’Ain.

La porte de la cabane cède à sa pression, Continuer la lecture

L’eau Symbole – L’eau destructrice, l’eau purificatrice

Que l’eau de l’encre libérée cascade au long des pages et nourrisse les feuilles “à Martial
“Koya Ludost ! ” (Quelle folie en croate) à Sylvia

Qu’y a-t-il derrière une goutte d’eau ?

La source ne coulait plus. Elle devait être bouchée. Pas complètement pourtant. Il y avait une petite flaque d’eau dans la broussaille, au bord du champ et les perdreaux venaient y boire depuis que la ferme était videé * (extrait l’eau des sources de Pagnol)
Alors, Continuer la lecture

L’eau : les peintres et les arts plastiques

Alchimie de l’eau sur les pigments de peinture dilués sur une page

Pinceau imbibé
Traits de couleurs confondues
Trace du printemps
Vert d’eau, rouge sang
Pinceau couché librement
Graton sur la feuille

A partir d’une aquarelle de Cézanne “Bords d’une rivière”

Le regard se fond dans la toile, se perd dans la transparence de l’eau. Calme et beauté. Nature magnifiée. Le reflet des arbres dans l’eau est plus net que le bosquet ébloui par la lumière. Le soleil et l’eau se confondent. La terre ramène à la matière, au contenu, à l’épaisseur. Un trait de couleur plus appuyé retient l’eau qui s’épanche.

A partir des Oeuvres de Friedensreich HUNDERTWASSER

“Nulla dies sine linea” ” cursiva” aurait ajouté Friedensreich Hundertwasser (Pas un jour sans ligne courbe).

La courbe galbe la forme, épouse les reliefs, adoucit le regard enfanté. Matrice centrifuge, l’œil aspiré par son centre : The boy with green hair. Courbes en 3D donnent aux tableaux d’Hundertwasser une force, un mouvement qui nous entraîne dans une ronde enfantine. Les couleurs vives et contrastées des façades revisitées par l’artiste transfigurent les bâtiments ; l’austérité disparaît faisant place à des maisons en pain d’épices surgies d’une forêt miniature, luxuriante, verdoyante, tout droit sorties d’un conte byzantin.

La mine de mon crayon circonvolutionne, ma main s’assouplit, rondeur des lettres qui courent sur le papier, s’épanchent sur la feuille, viennent à la source de l’inspiration. La pensée s’écoule comme une source intarissable.

Goutte d’eau, goutte de mots, à nulle autre pareille, teintée de la lumière du ciel, chargée de pluie et de larmes nourrissant la terre, désaltérant le pèlerin.

A partir de la performance de Bill Viola

Pluie torrentielle d’eau étoilée, frappant le sol, inondant l’espace. Douche saisissante et vibrante, trombe d’eau, faisceau lumineux. L’homme surpris lévite, la tête et le buste soulevé de terre par la force de l’eau. Balle bondissante, flottant en apesanteur, les pieds se font nageoires, l’esprit se libère, l’âme s’élève. Se laisser aspirer par le haut, poursuivre l’ascension jusqu’à l’origine de la source. Porté par les bulles, l’homme est lumière, translucide, diaphane. Il se dissout comme un comprimé effervescent, ses contours se fondent jusqu’à disparaître.

Les pôles s’inversent, l’eau est aspirée, elle s’arrache du sol à la suite de l’homme qui, captant son énergie, la condense jusqu’à la transformer en un bombardement d’étoiles. Propulsée dans l’univers, l’eau forme une voie lactée gravitant en cercles concentriques autour d’un trou noir, œil d’un cyclope énucléé, symbolise du tout, de l’unité.