Des racines et des ailes

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Ce titre d’émission de télévision m’intrigue.
Les racines profondes de mon âme me relient à ma double nature, animale et spirituelle.
Une partie de moi répond à mon instinct de survie, A ma recherche de plaisirs et de sensation.
L’autre à ce germe divin en moi depuis ma naissance. Peut-être avant ma naissance à que les Hébreux désignent par la lettre Yod. L’une des quatre lettres du tétragramme Yod, He, Vav, He, le nom de Dieu que l’on ne prononce pas.
Mon arbre de vie est nourri par ces deux racines qui me tiraillent en permanence, l’une voudrait que je ne sois qu’animalité, violence et bestialité, l’autre souhaiterait que je laisse couler en moi la sève de la spiritualité. La Lumière.
Comment concilier ces deux racines qui malgré leur antagonisme apparent me permettent de rester solide et droit comme un chêne ?
Peut-être en convoquant les ailes de l’Amour et de l’humour qui me viennent parfois dans le dos comme un séraphin joufflu soufflant sur les pieds d’une Vierge à l’enfant dans une église glacée du plateau ardéchois.

Texte écrit à partir d’un poème en croate de la poétesse-peintre Sylvia Perovic

Lettre de la terre

Cher ami,

Quand je respire
Tu inspires
Quand je sens le souffre
Tu expires
Tu es mon locataire
Du rez-de-chaussée
Au dernier étage de la Création
Je suis ton propriétaire
Ton bail est limité dans le temps
A ta seule voracité
Bien à toi,

La Terre

Haïkus évoquant l’automne

Que la palette d’or
Du peintre du divin sous-bois
Te comble de joie

brumes obscurcies
Dans la main de l’érable
Le sang a jailli

Texte dans la langue Innue

Nous sommes tous reliés à toi
Dans un grand espace de liberté
Les nuages te portent au-delà des frontières
La lune et les étoiles illuminent ta terre
Tu es l’ami d’un soir
Celui que l’Esprit porte dans sa mémoire
Tu nages dans la rivière avec la truite argentée
Tu voles dans le ciel avec le héron cendré
Tu cours dans la prairie avec le bison
Et t’endors sous les frondaisons
Ta sève irrigue ma Kundalini
Du premier au dernier jour de ma vie
Tu es celui qui n’a pas de nom

Nikitan oute, apou te tcheteen

 

Recette insolite de Haggis ecoss’ain +

Dans une barbotière, faire revenir de la graisse de vassiveau dans lequel vous faites rissoler des ouaouaron émincés finement. Ajouter ensuite le boustrophàdon coupés en écollète, les saisir. Saler, poivrer et épicer d’une cuillère à café de pupazzo et d’une pointe d’alberge. Couvrir et laisser mijoter à feu doux 20 minutes.

Pendant de temps, gratter les layatêres et les quenetes que vous passerez ensuite au midxdale. Prendre des gants car l’ulve du layatêre noircit les doigts ; à défaut, vous pourrez toujours rincer vos mains avec un jus d’ixode fermenté avec des graines de javart.

Passer à la serinette le mélange de layatêres et de quenettes et verser l’appareil dans la barbotiêre. Laisser mijoter à nouveau 20 minutes.

En fin de cuisson, flamber au Cotignac.

La maringotte est prête, vous pouvez alors farcir la yeuse que vous aurez rincee prealablement à l’eau froide.

Cuire au four zuchette quelques instants.
Avant de servir, saupoudrer de feuilles de dahabier et de filanzane finement ciselées.

Accompagner ce plat de seimenic et de wittloff rissolées. 

L’art

L’art s’exprime au-delà des mots. Il abat les frontières et ouvre la voie de l’insurrection. Expression du présent, il se rit des fantômes. Il boit à la source du présent, du soi, du Un, sourd au grondement assourdissant des meutes embrigadées.