Horloge à domicile

Consigne d’écriture : on parle aux objets, un objet que j’ai depuis longtemps, je dois me débarrasser de lui, écrire un monologue.

A toi horloge vagabonde,
Au moment de nous quitter, je tiens à te dire combien tu comptes pour moi, pour nous. Au cœur de notre maison, tu as su trouver ta place.Tu tic-tac tout au long du jour et de la nuit, tu égrènes les heures et les demies. A ta manière, sans flonflon, tu rythmes nos vies. Ton murmure discret est notre tempo et nous te réservons une oreille bienveillante rien que pour toi, mine de rien ! Aujourd’hui pourtant nos vies se séparent. Tu viens d’être choisie pour l’autre maison, celle de l’horloger de la famille qui sait d’instinct mettre les pendules à l’heure !
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Mythes et arts plastiques

Deux lascars, ayant, chacun de leur côté, vécu une vie d’aventure, se retrouvent sur un même lit d’hôpital. Le premier, Giscard, a perdu l’œil droit, aussi la partie droite de la commissure de ses lèvres; une partie de l’une de ses joues est aussi creusée.

C’est vrai que j’avais qu’à pas faire l’andouille dit-il laborieusement; il est possible que je m’étrangle à chaque bouchée. Avaler de la purée jusqu’à la fin de mes jours, quelle tuile!

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Mythes et cinéma

Le mont Signon

D’abord, une montée pentue, estivale, aux mille et une senteurs. Au sommet, l’entrée dans un autre monde minéral, désordonné, en déroute avec cette impression subite et désagréable d’être pris à la gorge, comme si un crash aérien venait de s’y dérouler.

En effet, l’avion, tel un reptilien semblait s’être couché là, par convulsions multiples et phénoménales, au point d’avoir projeté en tout sens mille salves de pierres, s’étant frayé un passage, de manière déterminée, dans les entrailles de cette lauzière abandonnée, en y creusant des excavations, des béances, telles des cicatrices à ciel ouvert. Je marchais sur un cimetière sans le savoir! Pour un peu, monterait une odeur de charogne; et même le crissement de mes pas, presque cristallin, me faisait frémir d’horreur aux cris des condamnés.

Alors que l’horizon, dégagé de toutes fumerolles, arbore un ciel sans nuages, je ne vois ici que la malédiction d’Adam qui se continue. 

Mythes et notre personnage

Une masure en lisière de forêt

Six jeunes garçons y vagabondaient de-ci, de-là, tour à tour d’humeur fantasque ou apaisée : leurs prunelles contenaient toutes les teintes verdoyantes des alentours ; leurs oreilles, entraînées aux multiples trilles des oiseaux des bois, fourmillaient de sifflements, de cris, de mélopées.

A la tombée du jour, à cette heure dite entre chien et loup, sans même avoir besoin de se concerter, ils se regroupaient et unissaient leur voix en la clairière. Ce moment enchantait leur mère. Même les animaux des bois s’immobilisaient un instant, pointant leurs oreilles dans leur direction. Continuer la lecture

Mythe et arts plastiques

Il est possible que je vous semble double, mais il n’en est rien. Je me sens bien comme ça. Parfois gringalette, maniaque et obsessionnelle, ligotée par mes attaches, mes rites, mes peurs. Parfois Goliath au cœur tendre, sauveur de l’opprimé, secours du faible. Femme, homme, qui le sait ? Cependant, il n’est pas certain que je ne devienne pas une autre, la triplée en train de naitre, mais laquelle ? Continuer la lecture