Archives de l’auteur : Mary Valette

Mythes et vent

Au cœur d’un vallon
Bras perchés dégingandés
Réservoir d’idées

Messages ailés
Tuyaux coudés compliqués
Le sens retrouvé

Rire d’un amant
La machine essaime au vent
Plainte d’un enfant

Génie farfelu
Hermès, coquin, a tout lu
Cet hurluberlu

Mythes et cinéma

Dans ce lieu tourment, les lauzes empilées forment d’étranges bories. Nul ordre, nulle harmonie dans ce décor irréel ou le soleil ardent accentue le contraste entre l’ombre et la lumière. Les flancs des ravins, chaos de strates et de plaques, menacent de s’écrouler. Les pins rabougris sont des gnomes torturés par le vice et la perfidie et les méandres du relief angoissent comme un labyrinthe mortel.

Tapi dans la pénombre, au creux d’un amphithéâtre naturel, Grésivaudan est assis et songe. Il savoure la chaleur du jour qui régénère ses articulations endolories. Non, il n’est plus celui qu’il fut jadis. Sans regret, il a délaissé la pleine lumière ; soulagé, il n(éprouve plus d’accès de noire fureur. Mais quand reviendra la brume, les fantômes et les chimères peupleront sa mémoire.

Mythes et poésie

A mon fils adoré que je porte aux nues,
Voici venir le temps de prendre ton envol.
Déploie ces ailes miellées à ton dos suspendues.
Laisse-toi porter par le souffle d’Eole.

Si tu réussis, tu seras notre salut.
Sous un ciel azuré et radieux, Icare s’envole
Guidé par les arômes de menthe, de thyms répandus.
Fragrances de myrtes, de genêts, d’épilobes.

Montent les relents de la mer Egée
Exhalant des parfums de varechs iodés.
L’enfant, par la beauté à ses yeux dévoilée
Déploie grand ses ailes vers le soleil éclaté.

A mon cher enfant, réduis ta course effrénée
Mes cris désespérés ne peuvent t’atteindre
Au soleil exposées tes ailes enflammées
T’entraînent et ton corps dans les flots vient s’éteindre.

Mythes et humour

Scène 1 Atlas

(un vieil homme, le dos courbé, suant, genou à terre, pliant sous le poids, soutient sur sa têe une sphère énorme représentant la voûte céleste.)

Atlas  Quelle chance de porter la voûte céleste sur mon dos, Zeus n’aurait pu me confier de tâche plus noble et glorieuse ! Je fais la pluie et le beau temps sur terre, je suis un dieu en somme ! (s’adressant au ciel) Calmez vous là-haut, cessez de remuer, j’ai un mal fou àconserver mon équilibre. La paix, bon sang ! Continuer la lecture

Mythes et Opéra

Amour de ma vie
Sous mes yeux, je t’ai perdu
Regrets éternels

Inspirée par l’attentat du 14 juillet à Nice :

Foule en liesse
Chevauchée satanique
L’enfer est sur terre

Bleu ciel étoilé
Blanc la faux qui s’élève
Rouge est le sang. 

Mythes et arts plastiques

Je me présente : Argochouette. J’ai des yeux partout : devant, derrière, sur les côtés, sur la tête. J’ai toujours un œil ouvert, je veille. C’est vrai que je suis unique. Un grand nez pour sentir le vent. J’ai un odorat très développé, je sens venir les choses. Par contre, je n’ai qu’une oreille, elle est rouge à force de l’exercer à entendre. Il est possible que je ne doive pas m’y fier. J’ai parfois fait des choix en n’entendant qu’un son de cloche et alors je les ai regrettés.

Ma bouche est près du coeur, elle est reliée directement à mes membres, c’est elle qui commande mes actes. Il n’est pas certain qu’ils répondent toujours à mes injonctions. Ils réagissent parfois de manière incontrôlée mus par la peur ou par la colère.

On peut toujours dire que je suis un monstre. Je refuse de penser que je le suis. Je veux bien admettre que mes capacités oculaires me conduisent à exercer en permanence une mission de contrôle. Je suis toujours sur le qui-vive et cela m’épuise. Quoiqu’il en soit, je refuse d’admettre que je doive fermer les yeux sur certaines choses.

Je crois que je vous ai tout dit de ce que je sais de moi aujourd’hui et j’attends vos impressions afin de parer mon personnage de couleurs bariolées.

Mythes et musique

A la tombée du jour, dans le bush assemblé,
Les hommes offrent à la nature apaisée
Le chant de leurs instruments
Autour d’un feu crépitant.
Une offrande à la terre mère.
 
Vibration distordue
Les didjeridoos se répondent
Feulement, coassement, glougloutent,
Le son enfle au rythme envoûtant,
Les corps vibrent en écho
Et entrent en transe. 

Mythes et cinéma +

Je fus Inspirée par l’attentat perpétré sur la Promenade des Anglais de Nice au cours duquel 84 personnes ont perdu la vie, victimes d’un djihadiste qui a lancé son camion sur la foule venue assister au feu d’artifice du 14 juillet.

A l’aube de ce jour d’après le grand chaos où la terre saigne encore des blessures des innocents terrassés par la main vengeresse d’hommes en péril, je m’interroge. Continuer la lecture