A mon fils adoré que je porte aux nues,
Voici venir le temps de prendre ton envol.
Déploie ces ailes miellées à ton dos suspendues.
Laisse-toi porter par le souffle d’Eole.
Si tu réussis, tu seras notre salut.
Sous un ciel azuré et radieux, Icare s’envole
Guidé par les arômes de menthe, de thyms répandus.
Fragrances de myrtes, de genêts, d’épilobes.
Montent les relents de la mer Egée
Exhalant des parfums de varechs iodés.
L’enfant, par la beauté à ses yeux dévoilée
Déploie grand ses ailes vers le soleil éclaté.
A mon cher enfant, réduis ta course effrénée
Mes cris désespérés ne peuvent t’atteindre
Au soleil exposées tes ailes enflammées
T’entraînent et ton corps dans les flots vient s’éteindre.