Dans ce lieu tourment, les lauzes empilées forment d’étranges bories. Nul ordre, nulle harmonie dans ce décor irréel ou le soleil ardent accentue le contraste entre l’ombre et la lumière. Les flancs des ravins, chaos de strates et de plaques, menacent de s’écrouler. Les pins rabougris sont des gnomes torturés par le vice et la perfidie et les méandres du relief angoissent comme un labyrinthe mortel.
Tapi dans la pénombre, au creux d’un amphithéâtre naturel, Grésivaudan est assis et songe. Il savoure la chaleur du jour qui régénère ses articulations endolories. Non, il n’est plus celui qu’il fut jadis. Sans regret, il a délaissé la pleine lumière ; soulagé, il n(éprouve plus d’accès de noire fureur. Mais quand reviendra la brume, les fantômes et les chimères peupleront sa mémoire.