Archives de l’auteur : Sylvain Josserand

Ximànie à la yeuse

Pour faire une ximànie à la yeuse pour 6 personnes, prendre 1 kg de ximànie, 100 grammes d’ulve, 50 grammes de tétrodon, un zeste de zuchette et un soupéon de cotignac.
Faire chauffer la niaule dans laquelle vous ferez glacer les alberges.
Quand ça frémit, mettre la ximànie, le térodon et l’ulve couper en dés très fins.
Rajouter la maringote. Laisser cuire à feu doux pendant 1 heure.
Préparer ensuite la yeuse dans une casserole en cuivre avec du boustrophédon, de la quenèle et du pupazzo. Rajouter l’ixode de dabadieh. Laisser frémir.
Servir la ximànie dans une barlotière en rajoutant un zeste de zuchette et un soupéon de cotignac. Verser la yeuse dans une acafote. Tous les vassiveaux assis dans votre kichenotte autour de votre witloof circulaire pourront se régaler de ximànie à la yeuse avec des filanzanes dans les yeux.

SJ, novembre 2015 

La Feuille d’érable (texte composé à partir d’un écrit de Rilke)

La feuille d’érable sur laquelle s’écrit la mélodie des choses
Est aujourd’hui fanée
L’art des cuistres me fatigue
La musique des cithares n’est plus qu’un tintamarre
On expose dans les galeries des bidets et des lavabos
En songeant que c’est du Beau
De nombreux artistes et leurs sponsors
Oublient que le rôle de l’artiste
Est d’être le messager du divin
Le Pont entre l’inexpliqué et le réalisé
Dans l’incarnation de l’objet ainsi créé

Des racines et des ailes

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Ce titre d’émission de télévision m’intrigue.
Les racines profondes de mon âme me relient à ma double nature, animale et spirituelle.
Une partie de moi répond à mon instinct de survie, A ma recherche de plaisirs et de sensation.
L’autre à ce germe divin en moi depuis ma naissance. Peut-être avant ma naissance à que les Hébreux désignent par la lettre Yod. L’une des quatre lettres du tétragramme Yod, He, Vav, He, le nom de Dieu que l’on ne prononce pas.
Mon arbre de vie est nourri par ces deux racines qui me tiraillent en permanence, l’une voudrait que je ne sois qu’animalité, violence et bestialité, l’autre souhaiterait que je laisse couler en moi la sève de la spiritualité. La Lumière.
Comment concilier ces deux racines qui malgré leur antagonisme apparent me permettent de rester solide et droit comme un chêne ?
Peut-être en convoquant les ailes de l’Amour et de l’humour qui me viennent parfois dans le dos comme un séraphin joufflu soufflant sur les pieds d’une Vierge à l’enfant dans une église glacée du plateau ardéchois.