Il veut partir, pour revenir au point de dA�part, il veut partir en suivant la��ellipse parfaite, il veut partir en fendant la��air vibrant de chaleur.
Il avance A� pas lourds, entourA� da��insectes bourdonnants.
Des singes et des oiseaux moqueurs le harcA?lent pour le dA�vier de sa route.
Mais il continue son chemin obstinA�ment.
Le rythme de ses pas le rassure. Ses muscles sa��A�chauffent. La longue traversA�e la��envoA�te, la longue traversA�e le berce.
Parfois, il est tentA� de quitter ce mouvement perpA�tuel. Il est tentA� de suivre ces esprits rieurs qui veulent le dA�vier de son rA?ve.
Mais les ancA?tres veillent et il reprend son trajet infernal.
Ses pensA�es tambourinent dans ses tempes. Ses pensA�es la��obsA?dent. Le son du djidA�ridou le rend fou.
Mais, il suit la voie sacrA�e : nul ne pourra la��en dA�tourner. Il suit les lignes invisibles.
Arbres, herbes, rochers, frA?res aborigA?nes, rapaces, rats, lA�zards tissent une tapisserie aux tons ocres, bruns, blancs, noirs oA? se lit la��histoire millA�naire. Il na��est que la��A�lA�ment da��un tout, il na��est qua��un A�lA�ment sur cette terre, sur ses terres. Il est la continuitA� de ce tout, du temps oA? la terre A�tait plate et sans forme.